국화 ~ La constance jusqu’au bout

Quand les autres fleurs fanent, le chrysanthème est encore là. Il attend l’automne pour s’épanouir pendant que tout ralentit autour de lui. Il ne symbolise pas le déclin, mais la force de rester quand tout s’efface.

Le poète Tao Yuanming (도잠, 陶潛), figure majeure de la poésie champêtre, en a fait l’emblème du lettré retiré. Après avoir quitté la vie politique, il célèbre les chrysanthèmes qu’il retrouve dans son jardin abandonné, symbole d’un retour à soi. Depuis, le chrysanthème est devenu le symbole du détachement volontaire, de la vie intérieure, de l’indépendance tranquille.

Le chrysanthème - Carte postale d'un des quatre gentilhomme
Allégorie du chrysanthème - un des Quatre Gentilshommes

사군자 ~ L’un des Quatre Gentilshommes

Comme le prunier, l’orchidée et le bambou, le chrysanthème fait partie des Quatre Gentilshommes ou Quatre Plantes Nobles (사군자 / 四君子). Le chrysanthème, c’est l’automne, et avec lui, le refus du compromis, le choix de la lucidité, le détachement face au pouvoir. Les lettrés qui peignaient cette fleur y voyaient un miroir : ne pas céder, même quand l’époque est rude.

Calme, fidèle, indifférent au bruit du monde. Et si vous incarniez le chrysanthème ?

Faites le test

Dans la peinture et la calligraphie

Le chrysanthème est un motif fréquent dans la peinture lettrée asiatique (문인화). Il est souvent peint à l’encre, parfois rehaussé de couleur. Ses feuilles et ses tiges permettent d’exprimer un souffle régulier, tandis que la forme complexe de ses pétales demande patience et concentration.

Contrairement au bambou ou à l’orchidée, le lien direct avec la calligraphie n’est pas central. Mais dans l’art lettré, il représente un état d’esprit : peindre un chrysanthème, c’est peindre le silence après le bruit, la lumière douce après l’éclat.

Peinture d'un chrysanthème accompagné d'une calligraphie chinoise
Chrysanthème signé par Feng Chaoran, avec un sceau, daté du printemps, année wuzi (1948) © Photo Christie's

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