대나무 ~ Droit mais flexible

Le bambou grandit droit, sans détour, sans casser. Le bambou ne plie que pour mieux revenir à sa place. Il incarne la constance, l’honnêteté, l’endurance intérieure.

Dès l’époque ancienne, il est comparé à la vertu des hommes d’État. Dans le Shijing (시경), on loue la beauté du bambou en l’associant à la sagesse et la dignité du duc Wu de la dynastie Zhou.

Depuis, il est resté un symbole de force intérieure, de fidélité à ses principes, et de résistance silencieuse face à l’adversité.

Le bambou - Carte postale d'un des quatre gentilhomme
Le bambou : allégorie de la droiture morale - un des Quatre Gentilshommes

사군자 ~ L’un des Quatre Gentilshommes

Le bambous est l’un des 사군자 / 四君子 (sagunja), que l’on traduit par les Quatre Gentilshommes ou Quatre Plantes Nobles. Avec le prunier, l’orchidée et le chrysanthème, il représente une vertu essentielle de l’homme lettré. Celle du bambou, c’est la droiture morale, mais sans dureté : il plie sous la tempête, mais ne casse pas.

Le bambou est aussi le symbole de l’hiver. Alors que tout gèle, ses feuilles restent vertes. Il traverse le froid sans fanfare, mais toujours présent, toujours solide. Sa présence constante en fait un modèle pour ceux qui avancent sans fléchir, quelle que soit la saison.

Droiture, souplesse et force tranquille : est-ce votre profil ?

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En peinture et en calligraphie

Le bambou est l’une des plantes les plus liées à la calligraphie dans la tradition des lettrés. Son dessin demande un trait franc, rythmé, sans hésitation, exactement comme l’écriture des caractères. C’est dès le IXe siècle qu’on commence à le peindre à l’encre dans le style 묵화 (mukhwa). Des artistes comme Wen Tong et Su Shi ont fait du bambou un exercice d’expression personnelle autant que morale. Dans la peinture coréenne lettrée (문인화), chaque nœud, chaque tige devient un geste calligraphique. C’est un motif incontournable pour ceux qui cherchent à exprimer à la fois leur style, leur souffle et leur vertu.

Peinture d'un bambou accompagné d'une calligraphie chinoise
Bambou signé par Wu Hufan, avec un sceau, daté du 3e mois, année wuzi (1948) © Photo Christie's

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